Le code multifréquence SOCOTEL
L’établissement et la fin des communications téléphoniques se font à l’aide d’échanges d’informations entre demandeur et demandé.
Rappel de terminologie
Signaux vers l’avant/vers l’arrière
On distingue les « signaux vers l’avant » qui vont du demandeur vers le demandé et les « signaux vers l’arrière » qui vont du demandé vers le demandeur.
Signaux dans bande/hors bande
Les signaux dans bande sont des signaux dont la bande passante est incluse dans la bande téléphonique, ce sont en général des signaux multifréquences semblables aux signaux DTMF utilisés par la signalisation d’abonné.
Les signaux hors bande sont des signaux comme la rupture ou le rétablissement du courant de boucle, l’inversion de polarité ou le changement d’état (impédance) de la ligne. C’est toujours le commutateur d’arrivé (distant) qui alimente la ligne par une tension continue U, et le commutateur de départ ferme la ligne sur une impédance R. Les signaux vers l’avant sont réalisés par changement de la valeur de R (f, F, o) donc du courant de boucle alors que les signaux vers l’arrière sont réalisés par inversion de la polarité de U.
Quel que soit le support ou le type de signalisations, les signaux sont transmis
-
soit pendant des durées fixes bien déterminées,
-
soit, il y a asservissement sur un accusé de réception.
Signaux de ligne/signaux d’enregistreurs
Les signaux de lignes sont les signaux relatifs à l’engagement de la jonction entre autocommutateurs comme, les signaux de prise, de libération, de supervision (réponse et raccrochage du demandé), et parfois certains signaux relatifs à l’état de la ligne du demandé. Les signaux de ligne sont le plus souvent transmis hors bande.
Les signaux d’enregistreur tiennent leurs noms de la technique de commutation électromécanique dans laquelle l’établissement d’un appel à travers un autocommutateur fait appel à un équipement appelé enregistreur capable de recevoir la numérotation. Les signaux d’enregistreurs comportent en général :
- Des signaux de demande de chiffres
- Des signaux de numérotation
- Des signaux indiquant l’aboutissement de la tentative d’établissement d’appel.
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Les signalisations de ligne
Ce sont des codes à impulsion dont le tableau ci-dessous donne un exemple :
Signification des signaux |
Durée (en ms) et sens de transmission |
Prise |
100 |
|
è |
Réponse du demandé |
100 |
|
ç |
Raccrochage du demandé |
100 233 100 233….. |
|
ç ç |
Rappel du demandé |
100 |
|
è |
Fin |
500 |
|
è |
Les signalisations d’enregistreurs
Elles sont du type multifréquences. Leur rôle est de communiquer au centre suivant la suite de la numérotation permettant de déterminer la suite du chemin jusqu’à l’abonné demandé.
Un signal enregistreur est constitué d’une combinaison de deux fréquences choisies parmi
- F0 = 700Hz,
- F1 = 900Hz,
- F2 = 1100Hz,
- F4 = 1300Hz,
- F7 = 1500Hz,
et une fréquence de contrôle Fc = 1900Hz servant d’accusé de réception.
A chaque combinaison de fréquence correspondent 3 significations différentes, a,b,c vers l’avant et A,B,C vers l’arrière.
Un signal reçu est interprété selon la catégorie courante, cette catégorie courante peut être modifiée par les commandes appropriées (cf tableaux 1 & 2 ci-dessous) ou par la logique du protocole.
C’est le centre d’arrivé qui envoie le premier signal, ce signal est toujours une information de code A. Les tableaux 1 et 2 ci-dessous illustrent la signification des signaux.
Les signaux sont transmis sous forme asservie, la fréquence de contrôle est émise comme accusé de réception à chaque signal reçu correctement. L’exploitation de la signalisation se fait de bout en bout : dans ce mode d’exploitation, l’autocommutateur de départ transmet successivement à chaque centre de transit, les seules informations qui lui sont nécessaires pour effectuer la sélection d’une jonction sortante. Une fois cette sélection effectuée, ce commutateur de transit passe en position de conversation (transparent), et l’autocommutateur de départ continue la signalisation avec le centre situé en aval du centre de transit déjà « traité ».
Ce protocole d’échange permet avec les dix possibilités offertes par la combinaison deux à deux des fréquences de référence de dépasser la simple transmission de numéros décimaux.
Tableau des Codes de signaux d’enregistreurs – Signaux en arrière
Combinaison2 parmi 5 | CODE Acode de sélection | CODE Bétat du demandé (Ddé) | CODE Cidentification du Demandeur (Ddr) |
f0 + f1 | A1 : envoyez le signal d’accès et les 2 ou 4 premiers chiffres | B1 : Ddé libre avec taxation | C1 : Envoyez la catégorie du Ddr et 4 premiers chiffres de son numéro national (ABPQ) |
f0 + f2 | A2 : envoyez les derniers chiffres | B2 : Ddé libre sans taxation | C2 : envoyez les4 derniers chiffres du Ddr (MCDU) |
f1 + f2 | A3 : passage au code B | B3 : Ddé coupé | C3 : passage au code B |
f0 + f4 | A4 : passage au code C | B4 : passage en conversation | C4 : passage au code A |
f1 + f4 | A5 : envoyez la catégorie du demandeur | B5 | C5 |
f2 + f4 | A6 : Transit normal | B6 | C6 |
f0 + f7 | A7 | B7 | C7 |
f1 + f7 | A8 | B8 | C8 |
f2 + f7 | A9 : encombrement | B9 | C9 |
f4 + f7 | A0 | B0 : abonné absent | C0 |
Tableau des Codes de signaux d’enregistreurs – Signaux en avant
Combinaison2 parmi 5 | Code d’accès(informations préliminaires) | Code numérique | Code des catégories de l’abonné demandeur |
f0 + f1 | a1 : régional | b1 : « 1 » | c1 : abonné à cadran |
f0 + f2 | a2 | b2 : « 2 » | c2 : abonné à cadran avec justification de compte |
f1 + f2 | a3 : national | b3 : « 3 » | c3 : abonné absent |
f0 + f4 | a4 | b4 : « 4 » | c4 : abonné « non identifiable » |
f1 + f4 | a5 : appel à 2 chiffres | b5 : « 5 » | c5 |
f2 + f4 | a6 | b6 : « 6 » | c6 : abonné à clavier |
f0 + f7 | a7 | b7 : « 7 » | c7 : abonné à clavier avec justification de compte |
f1 + f7 | a8 | b8 : « 8 » | c8 : passage en code supplémentaire de catégorie |
f2 + f7 | a9 | b9 : « 9 » | c9 : cabine de nuit |
f4 + f7 | a0 | b0 : « 0 » | c0 : opératrice |
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